Une semaine 7 lundis

Une semaine 7 lundis
de Jessica Brody
nombre de pages : 482
difficulté de lecture : 1/3

résumé

Moi, Ellie Sparks, j'ai survécu au pire lundi de tous les temps. Une journée HO-RRI-BLE, qui n'a été qu'une succession d'évènements catastrophiques du type:
1) recevoir au réveil un texto de son petit copain qui dit: "il faut qu'on parle" (formule qui est, soyons honnête, le signal universel d'un désastre imminent)
2) oublier son parapluie et se retrouver avec tête de rat mouillé sur la photo de classe
3) avoir les lèvres qui gonflent en plein discours à cause d'une stupide allergie aux amandes.
Alors quand j'ai découvert, le lendemain, que j'avais une chance de tout recommencer, j'ai béni les dieux, sauté dans mes vêtements et je me suis précipitée au lycée, avec un seul but en tête: rattraper mes erreurs et reconquérir le coeur du garçon de mes rêves. Parce qu'on a parfois besoin d'une semaine entière de lundis pour comprendre ce que l'on veut vraiment!

mon avis

Une semaine 7 lundis (A week of Mondays en VO) sort ce 15 septembre malgré son gros potentiel de hit estival. Ce fut pour moi une lecture en montagnes russes, avec de très bon points et des passages affreux. J'en ressors satisfaite mais ne le conseille pas pour autant, pourquoi?

Ellie n'est malheureusement pas l'héroine que j'attendais. Parfois stupide au possible, elle contribue à véhiculer des clichés qui m'ont fait lever les yeux de nombreuses fois. J'ai failli abandonner ma lecture autour des 2 et 3èmes "lundis" car je ne supportais plus sa naiveté et les lenteurs. Heureusement, elle se reprend, l'intrigue accélère et le tout devient plus agréable.

La plume de l'auteure est très dynamique, avec une touche d'humour. Elle arrive à nous toucher en profondeur avec quelques mots. Une simple description est votre coeur fait de petits bonds. Impossible de s'en empêcher!

“Tristan was the soundtrack of my summer. The beat I walked to. 

The melody I breathed in and out. The lyrics I lived by.”

 

 

Le gros problème que j'ai eu avec ce roman, c'est la dramatisation du moindre "événement". Ellie ne met absolument pas en perspective la gravité de ces "catastrophes". Je comprends qu'il s'agit de la morale finale : savoir déterminer ce qui est important dans la vie et ce qui est dérisoire, mais 400 pages pour découvrir qu'être mal habillée sur la photo de classe n'est pas un drame, c'est beaucoup. Et c'est long. Une semaine 7 lundis n'est surement pas le roman qui vous fera oublier vos problèmes, au contraire. A côté de vous, Ellie passera pour une gamine égoïste et sotte, en plus d'être focalisée sur les apparences. 

A côté de tous ces aspect dérangeants, j'ai eu ma dose de papillons au ventre (merci Owen) et les personnages ont fini par m'attendrir. Ellie est réellement une héroine en demi-teinte car parfois surprenante et futée. Elle a une excellente répartie, elle est extrêmement humaine. La conclusion qu'elle nous offre est tout simplement magnifique. Tristan (le fameux petit copain) verse dans le cliché assez souvent, contrairement à Owen qui est un ami génial. Les personnages sont à la fois le point fort et le point faible de ce roman aux intentions honorables.

CONCLUSION

Je le répète : c'est le bon message que veut faire passer l'auteure et ce roman ne souffre d'aucun hors-sujet. C'est réellement le sentiment que l'on peut avoir au lycée : celui que le moindre soucis est une catastrophe mondiale. Au final la morale est juste, mais peut être précipitée, car les frasques et redondances d'Ellie s'étalent sur trop de chapitres. Si vous avez dépassé les 17ans....cette lecture sera à double tranchant : vous passerez un bon ou un horrible moment. Personnellement j'ai gouté au deux, car j'ai pardonné Ellie (pas Tristan, oohhhhh non le bougre!).

Dans le genre, il existe d'autres romans jeunesse moins superficiels,
mais pas forcément aussi bien écrits. A vous de voir!

Je remercie les Editions Gallimard Jeunesse pour ce partenariat.