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L'Année Solitaire


L'Année Solitaire
d'Alice Oseman
nombre de pages : 407
difficulté de lecture : 2/3
sortie le 15 mai 2015 











résumé


C'est l'histoire de… Tori. Michael. Becky. Lucas. Charlie. Et de l'année où tout a changé.
– Mais t’es qui, toi ?
Il se fige devant moi et annonce d’une voix caverneuse :
– Je m’appelle Michael Holden.
Michael Holden.
– Et toi, qui es-tu, Victoria Spring ?
Je ne trouve rien à répondre, parce que c’est précisément ce que je répondrais : rien. Je suis du néant. Du vide. Je ne suis rien.
Soudain, la voix du proviseur retentit et je me tourne vers le haut-parleur.
Quand le silence revient, je baisse le regard et la salle est vide. J’ouvre mon poing et dans ma main, il y a le Post-it SOLITAIRE.CO.UK. Je ne sais pas à quel moment il est passé de celle de Michael Holden à la mienne, mais c’est un fait.
Ça doit être là que tout a commencé.



mon avis


Encore un de ces romans que l'on ne peut s’empêcher de vendre en mentionnant John Green sur la couverture (comme si les adolescent et jeunes adultes ne pouvez pas choisir leurs lectures autrement...!).
Heureusement, Solitaire (ou L'Année Solitaire, comme cela a été intitulé chez nous, allez savoir pourquoi...!), ne souffre pas de la comparaison. Et c'est en soit, un petit exploit.


L'HISTOIRE

"Les émotions sont la maladie mortelle de l'humanité. On est tous en train de mourir."

Tori est une adolescente sombre et acide. Un jour de rentrée de vacances, Tori rencontre Michael Holden. Ce même jour, un blog mystérieux prénommé Solitaire (mais si vous savez, le jeu de cartes!) est ouvert. Il annonce jour après des méfaits qui ont pour but de sauver les élèves de la torpeur. Et puis ces événements dérapent.

Je vous avoue que cette intrigue autour du site Solitaire et des mystérieux individus derrière tout ce bazar, je m'en fichais pas mal. Et je ne pense pas que ce soit le sujet du roman, d'ailleurs. Cela sert d'avantage de fil rouge, de prétexte pour mettre en valeur de très beaux personnages.



Sur la première de couverture de la version originale (qui n'a d'ailleurs pas été conservée, dommage...!) était indiqué : This is not a love story (Ceci n'est pas une histoire d'amour). Je trouvais cette accroche très juste. Cynique mais juste.
Car ce qu'Alice Oseman a écrit est impossible à résumer correctement.

  


Lorsque j'ai refermé L'Année Solitaire, je n'étais pas plus enthousiaste que ça. Je trouvais la fin confuse, presque décevante. Mais pour retrouver les citations qui figurent dans cette chronique, j'ai dû retourner quelques pages. Je suis tombée au hasard sur un passage qui m'avait plu.....et je ne me suis plus arrêté. Je crois qu'on peut dire que je l'ai lu 2 fois en 2 jours! X) J'ai d'avantage apprécié cette deuxième lecture imprévue. J'ai enfin compris où la jeune auteure voulait nous emmener. La fin crève de cohérence et de génie.
(reste un petit goût amer malgré tout...!)

"Je déteste le téléphone. C'est la pire invention de l'histoire de l'humanité, parce que si on ne parle pas, il ne se passe rien. On ne peut pas juste s'en tirer en écoutant et en hochant la tête aux bons moments. On est obligé de dire quelque chose. On a pas le choix. Ça me prive de ma liberté de non expression. Je décroche quand même, parce que je ne suis pas une fille indigne."

Un roman qui tourne parfois à l'étalage culturel, peu accessible pour les non-passionnés de littérature anglophone. J'ai l'impression que l'auteure a mis énormément d'elle-même dans cette histoire et ce personnage de Victoria.
Pour résumer ce pavé à propos de l'histoire : il n'y pas vraiment grand chose à commenter.
Sauf peut être la plume assez percutante.


LES PERSONNAGES

Pour les personnages, c'est différent. Ils sont merveilleux.
Tori est assez refermée, parfois lucide, parfois exaspérante. Alice Oseman ne mentionne jamais que son héroïne souffre de dépression, mais on le devine aisément.

"Lorsqu'on établit des relations avec les gens, il existe une ligne de démarcation qui sépare le fait de connaitre l'existence d'une personne du fait de connaitre cette personne."

Michael Holden...est...Michael Holden. Il est barge, il est original, il est son propre univers. Il EST.
Je ne peux que le comparer à un certain Augustus Walter. Il est fantastique. Et pour moi, il est le véritable héros de cette aventure de la vie. Il représente la jeunesse, la liberté, les profondeurs et les sommets. Je meurs de ne pas en savoir plus à son sujet.
Et puis il y a Charlie, il y a Nick, le frère de Tori, le petit ami de son frère. Charlie doit avoir 15 ans mais il déborde de maturité. C'est....impressionnant. Je l'aime d'amour (cœur!).
Il y a aussi Lucas, Becky...et ....Ben. Là encore certains comportements ne sont jamais expliqués par l'auteure, mais on se surprend à deviner le passé de ses personnages.
Ils sont le gros gros gros gros point fort de cette histoire. Ils sont devenus ma famille.

"Et c'est là qu'il se lève et s'en va, qu'il sort du CDI et de ma vie."


CONCLUSION

J'ai aimé le fait qu'Alice Oseman ne fasse que suggérer. Elle est loin de prendre son lecteur pour un enfant , elle le traite en adulte.
C'est un récit sincère, réaliste (tellement réaliste que s'en est douloureux), et assez amer. Michael Holden est si lumineux que tout le roman s'en trouve auréolé de douceur.
Une très belle découverte en somme. Je me suis reconnue en Tori, je suis tombée amoureuse de Michael, j'ai voulu protéger Charlie....
....après une deuxième lecture quand même.


Enfin, je partage avec vous l'une des nombreuses références qui m'a amusée :
"Le lendemain en début d'après-midi, l'alarme incendie se déclenche. Je venais de m'installer dans la salle commune avec "Fix you" de Coldplay en boucle sur mon ipod."
Ça faisait une semaine que j'écoutais moi-même cette chanson (ou plutôt une reprise) en boucle, alors j'ai ris de la coïncidence.

Commentaires

  1. Ce livre m'intrigue vraiment, tu me donnes bien envie de le lire ! :)
    (En plus, il sort le jour de mon anniversaire et il concerne une Victoria, je me sens trop visée par ce livre, il me le faut haha)

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  2. belle chronique ça donne envie de découvrir ce livre que je ne connaissais pas !

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  3. Ce livre m'intrigue vraiment beaucoup, surtout que la couverture est magnifique (celle française).

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    1. Ah vraiment? Je préfère la VO mais après si la française plait aussi, c'est le principal :)

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